facebook

Stationnement : pourquoi tant de violence ?



Le stationnement à Strasbourg est un sujet sensible. Dans le débat sur la place de la voiture en ville, élus et une majorité d’habitants ne sont pas d’accord. Et tous ont de bonnes raisons d’agir comme ils le font. Alors, comment résoudre l’équation ? 

J’ai vu deux automobilistes sortir de leur véhicule, et en venir aux mains pour prendre une place de stationnement au pied de leur immeuble ” dit, atterrée, une habitante d’un écoquartier de Strasbourg. Pourquoi tant de violence ?

L’Eurométropole de Strasbourg, comme la plupart des villes européennes, réduit la place de la voiture pour des raisons de santé environnementale et d’émissions de gaz à effet de serre.

Mais ce n’est pas si simple : notre attachement à la voiture est tenace.  

Témoin, un habitant d’un autre quartier : “ Je travaille dur toute la journée, je paye mes impôts, j’ai droit à un stationnement devant chez moi ”.

Et notre mode de vie nous incite à un usage exclusif de la voiture pour être à l’heure au boulot, emmener les enfants à l’école et à leurs activités, faire ses courses entre les deux... 

Pourtant chacun admet que ce n’est pas tenable. Les embouteillages monstres, le réchauffement climatique, les maladies respiratoires, le stress ne sont pas un progrès.  

Comment faire pour changer nos comportements, réorganiser nos vies,  trouver des  solutions durables ?  

Pour notre nouveau quartier, voici trois clés pour une transition apaisée. 

Anticiper : le stationnement sera de plus en plus contraint. Trouvons des solutions avant de se prendre des prunes et des coups. 

Se parler : partager ses difficultés ensemble permet de trouver des solutions avant de se fâcher : covoiturer, se garer plus loin, partager un véhicule, un parking, s’arranger avec son employeur. Et si faire autrement coûtait moins cher ? 

Personnaliser : il y a autant de solutions que de situations. Une personne âgée n’a pas les mêmes besoins qu’un étudiant. Une femme seule avec enfant n’a pas les mêmes contraintes qu’un jeune couple.

Rester libre sans détruire notre futur est possible avec un dialogue apaisé. C’est vrai pour l’énergie, l’alimentation, la santé... et le stationnement. Alors, on commence quand ?