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Ilots de fraîcheur : une urgence !

Végétaliser pour faire de l'écoquartier Danube un îlot de fraîcheur

L'été dernier, l'épisode caniculaire à Strasbourg a fait couler beaucoup d'encre. La tendance générale est au réchauffement du fait de nos émissions de CO2 qui entraînent un effet de serre au niveau mondial. La réduction de nos émissions de gaz à effet de serre est impérative. Mais, même si l'on stoppait aujourd'hui toute émission, il faudrait plusieurs décennies voire siècles pour un retour de températures « normales ».

Changement climatique, les températures en hausse


La température va donc inéluctablement continuer à grimper, été après été. 2018 a été l’année la plus chaude jamais enregistrée.

Toutes les parties du territoire ne sont pas exposées de la même manière. En raison de la végétation, les campagnes et forêts restent plus fraîches. En ville, les parcs et jardins participent à la réduction des îlots de chaleur. Les zones boisées urbaines sont de 2 à 8°C plus fraîches que le reste de la ville.

Selon Météo France, l’évolution des températures moyennes annuelles en Alsace montre un net réchauffement depuis 1959. Sur la période 1959-2009, la tendance observée sur les températures moyennes annuelles se situe entre +0,3 °C et +0,4 °C par décennie.

Sur la seconde moitié du XXIe siècle, l’évolution de la température moyenne annuelle diffère significativement selon le scénario considéré en matière de concentrations en CO2. Selon le scénario sans politique climatique, le réchauffement pourrait atteindre +4°C à l'horizon 2071-2100. 



S'adapter au réchauffement climatique

Si notre ville, et plus précisément notre écoquartier en construction, ne sont pas prévus pour résister à ces valeurs extrêmes, comment survivre ?

Des solutions existent (voir également Échos quartier Danube n° 13). Elles passent par la végétalisation, grâce au phénomène d’évapotranspiration et d'ombrage des sols et des bâtiments.

Diverses recherches ont été menées afin d’étudier l’impact des végétalisations de façade et il a été démontré que ces façades ont une capacité importante de diminution des températures de l’air de 8° à 11° dans les rues, sans oublier l’effet directement rafraîchissant sur le bâtiment en question.

Une couverture végétale importante du quartier Danube permettrait une réduction de plusieurs degrés par rapport à un quartier exclusivement minéral.

Les arbres, les plantes, les jardins jouent un important rôle thermo-régulateur en rafraîchissant l'air. Toitures et façades végétalisées, parcs, jardins partagés, terrasses cultivées, zones humides, allées arborées, recoins verdoyants…

Plantez, cultivez !


Préserver la ressource en eau !

Trois actions pour gérer et économiser cette ressource vitale dans l'écoquartier

Comme chacun sait l’eau est essentielle à la vie. Même si la ressource en eau est abondante en Alsace, elle reste toutefois épuisable (pollution, prélèvements pour l’agriculture et la consommation humaine).

Dans l’écoquartier Danube, la préservation de cette ressource s’organise autour de trois actions qui impliquent directement la participation de tous les habitants :

Économiser l’eau

Les logements sont équipés de chasse d’eau à double débit, de mousseurs sur les robinets, mais le plus important reste les petits gestes quotidiens pour utiliser l’eau sans gaspiller,

Gérer les eaux de pluie au plus près de leur point de chute

Du fait de l’imperméabilisation croissante des sols des villes, les eaux de pluies sont majoritairement collectées par le réseau public d’assainissement et traitées comme telles par une station d’épuration. Pour éviter l’engorgement des circuits et les perturbations des stations d’épuration, il faudrait continuellement augmenter leur capacité.

Pourtant, les eaux de pluie issues des espaces verts et des toitures sont propres et ne nécessitent pas de traitement. La solution de bon sens est de leur permettre de retourner au milieu naturel, par un circuit court, et de contribuer ainsi à l’alimentation des cours d’eau et des nappes phréatiques.

Les eaux de pluies recueillies sur l’écoquartier Danube sont en totalité rejetées dans le bassin Dusuzeau, au nord du site. Mais avant cela, elles auront suivi trois circuits, selon leur origine :

• toitures : dans chaque bâtiment, un système de rétention permet le ralentissement du débit, indispensable en cas d’orage ou de pluies intenses. Il s’agit, soit de toitures végétalisées, qui absorbent rapidement l’eau et la restituent lentement, soit de cuves tampon. Les eaux pluviales sont ensuite restituées au milieu naturel, sans traitement.

• voiries : ces eaux peuvent contenir des polluants, elles sont donc acheminées par des rigoles ou des noues végétalisées pour être stockées. Puis, elles sont filtrées et épurées pour les débarrasser de toute forme d’hydrocarbure, avant d’être rejetées.

• espaces verts : ces eaux seront directement infiltrées.

Limiter la pollution des eaux usées

L’eau que nous utilisons pour nous laver, pour la vaisselle et pour les toilettes est rejetée dans le réseau d’assainissement pour être acheminées vers la station d’épuration de Strasbourg avant de rejoindre le Rhin.

Tout ce que l’on verse dans nos toilettes ou nos éviers se retrouve dans les eaux usées et peut entraîner des obstructions des réseaux, des dysfonctionnements des stations de relevage des eaux, comme celle présente sur le quartier, voire des pollutions.

Les toilettes ne sont pas des poubelles

Les produits chimiques, les médicaments, mais surtout les objets solides comme les lingettes, les protections hygiéniques, les cotons tiges, doivent être jetés à la poubelle ou amenés en déchetterie.


Toutes les 3 à 4 semaines, parfois moins, une entreprise spécialisée doit intervenir sur la station de relevage du quartier Danube pour débloquer les pompes obstruées par des lingettes et des serviettes.

Outre le coût pour la collectivité, cette situation peut entraîner des risques de débordements dans les chantiers situées le long du bassin Dusuzeau. 



Vente solidaire des mangeoires au bénéfice de la LPO

Dans le cadre de la Semaine bleue en octobre dernier, l’EHPAD  Danube avait organisé en ses murs un évènement portant sur le thème « Pour une société plus respectueuse de la planète: Ensemble Agissons ».

Cet évènement a eu lieu le 8 octobre avec un double objectif : agir pour le devenir de la biodiversité de la planète et développer une action pour la protection des oiseaux en partenariat avec le voisinage proche  de la maison de retraite.

Durant plusieurs séances d’ateliers manuels, les pensionnaires ont réalisé une variété de mangeoires et d’abreuvoirs, à base de matériaux de récupération (boites de laits, briques en cartons, boites de conserves) et aussi des présentoirs en terre cuite, objets qu’ils ont peints et décorés avec des couleurs vives, dans le but de parer aux besoins des oiseaux durant l’hiver.



Une fois ces objets réalisés, il avait été décidé d’une vente ouverte aux familles, dont les bénéfices seraient versés à la LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux). C’est ainsi que 258 € ont été récoltés, et comme convenu cette remise de don à la LPO s’est faite pendant la conférence sur l’hiver le 31 janvier 2019.

Cette somme a été donnée en mains propres à Marc Keller, représentant local de la LPO, que nous remercions encore pour son intervention pédagogique auprès des résidents du Danube.

Ces mangeoires ont été installées sur la terrasse du 5ème étage de l’EHPAD et sur la terrasse du rez-de-chaussée.


Des oiseaux y viennent, et les résidents qui sont attentifs peuvent ainsi observer de jolis ballets aériens juste de l’autre côté des vitres de leur cafétéria.

Les cafés-restos associatifs nourrisent le corps et l'amitié

L’Arche envisage la création d’un café associatif dans notre quartier. Mais au fait, c’est quoi un café associatif, et à quoi ça sert ?

Ces cafés et restaurants associatifs poussent un peu partout en France. Lieux de restauration et de rencontre pour les habitants, ils créent du lien social qui s’est perdu dans beaucoup de quartiers et villages.

Le caractère associatif du café permet d’y mettre en pratique des valeurs solidaires et écologiques. Ici, l’objectif n’est pas la rentabilité mais de passer du temps de qualité ensemble. Simples et accueillants, souvent aménagés avec du mobilier d’occasion, ces lieux offrent bien plus qu’un café.




D’abord, ils habituent les consommateurs à prêter attention à ce qu’ils mangent. Au “Troisième café” dans le 3e arrondissement de Paris, les membres collectent les invendus dans les magasins bio du quartier, et les transforment dans leur cuisine. Rien n’est congelé ou déjà préparé, rien n’est gaspillé. L’anti-gaspillage, c’est aussi la volonté du “Bar Commun”, toujours à Paris, qui met à disposition un frigidaire solidaire pour les personnes en difficulté.




Ensuite, ils créent du lien, non seulement entre les habitants, mais aussi les producteurs, les distributeurs, les élus… Le “Café Fauve” à Norroy-le-Veneur en Moselle, collabore avec la “Ruche qui dit oui”. L’initiateur du café, Thomas Nommer raconte “Nous sommes rapidement tombés d’accord, car nos approches sont cohérentes. Cela a permis à nos adhérents le super système de la Ruche, et de faire découvrir notre café à leur public” Un pari gagnant pour tous !

Enfin, ils sont un espace d’échange et de réflexion. Dans les quartiers, les maisons de quartier sont rares et il est souvent difficile d’organiser des réunions citoyennes. Au “Bar Commun” les voisins du quartier sont invités à s’asseoir pour débattre, participer à différents ateliers ou simplement boire un verre. “On voulait un lieu où l’on pouvait faire de la politique autrement, de manière plus ouverte, pour parler de choses concrètes, avec des gens qui n’ont pas forcément accès à ces débats” explique Mathias Priez, bénévole au Bar Commun.

A Strasbourg, plusieurs projets sont en cours, comme le “Café des Possibles” ou le "Social Bar ", un laboratoire de la convivialité.

Un café associatif a toute sa place dans notre écoquartier où enfants, jeunes, adultes, personnes âgées de toutes origines vivent et se croisent.



Quelques adresses :
http://www.lebarcommun.fr/
https://troisiemecafe.org/ 

Moment

Ça fait maintenant quelques mois que tu te caches, timide, parmi les ombres et les brumes. Ta silhouette me manque, pour ce que je veux t’étreindre fort. Tu habitais mes pensées, tu sais, surtout par froid décembre et les fous dans les rues, les mêmes qu’ont sali notre ville, notre cœur et semé un peu de peur. La cicatrice est depuis pansée mais présente à jamais.

Je t’aperçois rarement le soir, de tes timides loupiotes qui scintillent doucement, se confondant presque aux étoiles. Tu te fais plus rare et elles se font plus présentes. Inconsciemment, je te cherche là-dehors, sous la nuit sombre, une tasse de thé fumant en main, et la vitre qui me rend mon regard car tu n’es déjà plus. Mais la chance fait qu’à mon réveil, parfois, tu es la première sur qui mes yeux se posent.

Les jours passent autant que mes soupirs las. Mais quelque chose a changé, l’ambiance dehors, le temps, presque printanier à la mort lente de l’hiver, et sous les éclats incroyables du Roi Soleil, tu brilles, ma reine, tu brilles et je n’ai d’yeux que pour toi. Éphémère encore tu es et je te vois te faufiler entre les ruelles et les reflets des Cygnes Noirs.

Mais ce soir je sais, après avoir déambulé au milieu des passants, des artistes de rues et des airs spontanés ; je te verrai du haut de ma Tour, réfléchir les derniers rayons du jour, de ta pointe acérée à ton buste de pierre, veillant sur Strasbourg telle une mère sur sa fille, tu brilleras, un bref instant, un court moment, tu brilleras, Môman.

Nicolas Mortreux

Durée de vie des déchets

Jeter les déchets dans la nature, ce n’est pas sans conséquence, surtout si on prend en compte le temps qu'il leur faut pour se décomposer. Cela peut aller de quelques jours à des milliers d'années. Quelques exemples :

Un mégot de cigarette met 2 ans à se dégrader




Un chewing-gum dure 5 ans




Une canette en aluminium jusqu'à 100 ans




Un sac en plastique 450 ans



Bouteille en plastique, 100 à 1000 ans



Un objet jeté négligemment va polluer très, très longtemps. Alors, lors de nos balades en forêt ou en ville, réfléchissons deux fois avant de jeter nos déchets dans la nature et optons pour le tri ou le recyclage.

Tous au jardin : une matinée très verte

Des plantations d'arbustes pour aménager le lot H4

A l'invitation "Tous au jardin" lancée par l'association EDEN, des habitants et de futurs habitants de l'écoquartier Danube, pelles et autres outils de jardinage  à la main, ont participé enthousiastes aux travaux d'aménagement du lot H4.

Ce samedi 16 février les travaux ont continué : ils sont destinés à embellir et rendre agréable cet espace, qui sera dédié à la rencontre et au vivre ensemble au sein de notre quartier.

Coordonnés par Gaby de l'association "Biodiversité pour tous", qui a pour objet la préservation et la restauration de la biodiversité. Seize espèces d'arbustes différentes, ont été plantées :

- des amélanchiers qui fleurissent au printemps, mars-avril, d'une  jolie floraison blanche et qui produisent des petites baies en automne, très appréciées des oiseaux ;

- des cornouillers mâles, qui fleurissent très tôt, fournissent du nectar aux premières abeilles et en hiver des baies, les cornouilles, aux oiseaux ;

- des sureaux noirs, qui portent vers la fin du printemps de jolies fleurs  mellifères, comestibles, et produisent en automne des fruits  juteux très appréciés par de nombreux oiseaux ;


- des troènes communs, très mellifères et visités par de  nombreux pollinisateurs ; ils fleurissent en juin-juillet ;
- des cytises, également  mellifères, avec une jolie floraison jaune en mai-juillet.

Il s'agit d'arbustes locaux adaptés à notre faune et à notre climat. Au delà de l'aspect esthétique, ils présentent un intérêt pour les insectes pollinisateurs grâce au nectar des fleurs et pour les oiseaux auxquels ils fournissent baies, graines et  un endroit où nicher.

Pour clôturer cette matinée verte et participative, une bonne soupe chaude, préparée par l'Ère Végane, a réconforté les participants, heureux de goûter aux rayons du soleil.