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Chantons au balcon

Le concert des voisins pour l'Ehpad

Le lundi de Pâques, les habitants de l’immeuble « Ecoterra » rejoints par ceux de « 4 au Danube » ont chanté de leurs terrasses et jardins, pour leurs voisins confinés de l’Ehpad. 

D’un côté de l’immeuble Ecoterra, passage de la Gosseline, on applaudit les soignants tous les soirs à 20h depuis le début du confinement. De l’autre côté de l’immeuble, l’Ehpad voisin a procédé plus tôt que les autres, au confinement en chambre de l’ensemble des résidents, évitant de ce fait la propagation du Covid 19.  

Isolement drastique des résidents, travail démultiplié pour les soignants et le personnel par autant de chambres…« Qu’est-ce-que je peux faire ? » Véronique Ejnès, habitante d’Ecoterra, a eu envie de « déconfiner » les oreilles et les cœurs de ses voisins éprouvés, en proposant un concert au balcon à Sylvie Heintz, une des animatrices de l’Ehpad, enthousiasmée par la proposition.


©Photo M. Germain


Rapidement conquis par le projet, les habitants des deux immeubles ont répété, décoré leurs balcons de cœurs, imaginé une petite chorégraphie, se sont répartis les rôles entre chanteurs, régisseur son et preneurs d’images.  

Le lundi de Pâques, à 15h, les aides-soignantes ont installé les pensionnaires à leurs terrasses et fenêtres. Au fur et à mesure des chansons, depuis les balcons et jardins d’Ecoterra, on pouvait voir les aides-soignantes avec leurs masques, danser et inviter des mamies à esquisser une valse. Chacun s’est donné généreusement, enfants compris.

Ce jour-là, Edith Piaf, Charles Trenet, Henri Salvador… auront permis d’échanger beaucoup de joie et d’émotions autant du côté de l’auditoire que des participants qui se sont longuement applaudis à la fin du concert.  

Des rires ont fusé, des bouchons ont sauté, crémant d’un côté et café, tisanes de l’autre. Une grande « famille » a trinqué à des jours meilleurs. À distance.


©Photo M. Germain

Pour une éco-conduite de son logement

Il est loin le logement d’autrefois, où en hiver on “allumait” le chauffage et le matin on ouvrait les fenêtres pour aérer. Aujourd’hui les logements sont devenus des objets de hautes technologies, aux matériaux isolants sophistiqués, à la régulation de température affûtée et à la ventilation contrôlée.  

C’est à ce prix que sont atteintes les normes de consommation d’énergie les plus performantes. Mais l’usage n’est pas la norme, et les résultats ne sont pas au rendez-vous. Citoyens, encore un effort pour vivre la transition ! 

Habiter n’est pas une norme, c’est un usage 

Dans une étude de Gaëtan Brisepierre, sociologue de l’habitat, on peut lire : “ la campagne de mesure effectuée pendant un an sur huit immeubles d’habitation situés dans l’écoquartier de Bonne à Grenoble indique des surconsommations de 70 à 150% par rapport à l’objectif ”.

En cause, d’après le sociologue, les usages des habitants qui ne respectent pas les règles d’utilisation du bâtiment. 

Cependant, il serait injuste de stigmatiser l’habitant : si le logement est bourré de technologie, on l’a peu informé à comment l’utiliser. On ne passe pas du cahier à l’ordinateur sans un minimum de formation.

S’ajoutent à cela les effets pervers des charges de chauffage peu élevées : si la performance du bâtiment permet des réductions de coût de chauffage, pourquoi ne pas chauffer plus ? Entre payer moins cher à 19°C et avoir plus chaud pour le même prix, le choix est vite fait.

Pourquoi économiser l’énergie dans son logement et comment ?

En somme, personne ne répond vraiment aux deux questions  essentielles de  la  performance   énergétique : pourquoi réduire la consommation d’énergie, et comment y parvenir dans les logements d’aujourd’hui ?

D’abord comprendre le “ pourquoi ? ”: Le bénéfice de l’économie d’énergie n’est pas que la réduction de sa facture, mais la condition d’un mode de vie compatible avec les limites de la planète.   

Ensuite le “ comment ? " : apprendre les bons gestes qui permettent d’économiser l’énergie en tirant partie des technologies et avoir un “ tableau de bord ” qui permette de mesurer la performance énergétique du logement ou du bâtiment.

©Klotz. Tour Elithis au Danube

Faire sa part ou agir ensemble, les clés pour réduire sa consommation d'énergie.

Pour atteindre, voire dépasser les normes, l’usager peut agir en ce sens, seul ou avec ses voisins. 

Vous avez le droit d’apprendre : demandez au promoteur un temps d’explication sur la meilleure façon d’économiser l’énergie de votre appartement ou de votre immeuble. 

Vous avez le droit d’apprendre : demandez au promoteur un temps d’explication sur la meilleure façon d’économiser l’énergie de votre appartement ou de votre immeuble.

Vous améliorerez ce que vous mesurez : demandez au gestionnaire d’immeuble des chiffres mensuels sur la consommation d’énergie de l’immeuble. Certains constructeurs proposent déjà des applications connectées qui permettent à l’habitant de connaître en temps réel la consommation d'énergie de son appartement et de son immeuble.

Engagez-vous sur des objectifs réalistes, en fonction de vos possibilités. Si un jeune étudiant vit sans peine dans un appartement chauffé à 19°C ou moins, ce ne sera pas le cas d’une personne âgée fragile ou un nourrisson. Chaque foyer est particulier.

Jouez collectif : pour que écologie rime avec liberté, réunissez les habitants de votre immeuble autour d’un objectif commun de consommation d’énergie. Ainsi, chacun fera de son mieux en fonction de son âge et de sa situation.

Amusez-vous et récompensez-vous : Donnez-vous des défis. Coopérez pour les gagner. Dépensez une part de ce que vous avez économisé pour organiser un repas (bio et sans déchet) de fête…

Et quand vous aurez atteint un résultat qui vous semble satisfaisant, ce sera peut-être le moment d’appliquer la méthode à la réduction des déchets, l’abandon de la voiture individuelle ou l’amélioration de la santé.


Source : Les conditions sociales et organisationnelles d’une performance énergétique in vivo dans les bâtiments neufs - Synthèse - Gaëtan Brisepierre - Les chantiers Leroy Merlin Source - n°1 - 2013.

Pousser nos murs intérieurs

Ce qui a transformé les résidents de l'Arche en « Homo erectus covidus »

Tous les matins au petit déjeuner c’est le même rituel : nous avalons une tartine, le thermomètre coincé sous l’aisselle… avant de le passer à la personne suivante.  

Les rouleaux de sopalin jetés dans les poubelles, ont remplacé les torchons (snif, adieu l'écologie !).  

Une petite pile de papiers attend sur le comptoir de la cuisine, l’heure du gribouillage quotidien, le moment de la sortie « pour une activité physique dans un rayon d’un kilomètre et de pas plus d’une heure ! ». 

Les mardis, nos soirées sont désormais dédiées à l’actualité, pour nous informer de la suite des événements, suivre la progression de l’épidémie dans le monde. 

La nécessité de restructurer notre espace et notre temps s’est vite imposée. Dans le studio vacant, nous avons trouvé un bel espace pour  créer notre salle d’activité : lumineuse, neutre et au deuxième étage (parfait pour l’exercice physique quotidien !).

Nous redécouvrons avec bonheur nos terrasses ensoleillées sur lesquelles nous nous prélassons au soleil après le déjeuner.

Chaque jour une activité différente d’une heure et demie est proposée (bricolage, coloriage, jeux extérieurs…).  

Pour mesurer notre temps de confinement, nous avons aussi commencé une œuvre commune : un tipi en palettes qui de semaine en semaine s’habille de nos graffitis : défouloir de nos émotions et plus tard peut-être, souvenir émouvant d’un temps révolu ? 

Comment pousser nos murs intérieurs ? 

L’imaginaire prend le relais ! Ainsi nous sommes allés voir " Le Lac des cygnes " à l’Opéra de Paris, oui, oui.                

Les repas aussi ont changé de visage : nous improvisons des pique-niques sur le sol de notre salon, sur la terrasse… 

Nous redécouvrons aussi les joies de passer plus de temps ensemble, tout en soignant les espaces personnels de chacun. 

À 20h00, de temps en temps, nous montrons notre appréciation pour ceux qui sont au front et nous permettent de continuer à faire nos courses…  c’est aussi l’occasion de voir nos voisins et de faire un brin de causette !    

Les dimanches soir nous prenons un temps pour avoir une petite pensée et prière pour toutes les personnes que nous portons dans notre coeur ou ceux qui sont dans le deuil…

" Zoom ", c’est la découverte du confinement ! nous pouvons poursuivre et entretenir nos liens différemment avec nos familles, le reste des membres de l’Arche…



©Photo M. Ober

Exposition " Dans l’œil d'Hérodote "

À partir du mois de septembre 2020, le nouvel écoquartier Danube accueillera quatre " Boîtes de Pandore ". Il s’agit d’unités d’exposition urbaines qui présentent des œuvres tirées des collections du Musée universitaire Adolf Michaelis de Strasbourg.  


©Coline Gutter


L’exposition « Dans l’œil d’Hérodote » sera composée de dix œuvres anciennes, et présente de façon didactique et poétique la façon dont les Grecs de l’antiquité définissaient leur identité. 

Son contenu résonne particulièrement avec le lieu d’exposition : au cœur du nouveau quartier en quête de son identité. La scénographie réinterprète l’image de la lanterne magique pour accompagner les visiteurs et les habitants vers de nouvelles perspectives.




Boîte de Pandore, quartier La Brasserie, 2018. Crédit photos : Coline Gutter



Accessible de jour comme de nuit aux plus petits comme aux plus grands, l'exposition offre à chacun l’occasion d’une plongée dans l’histoire de l’humanité, pour découvrir les trois aspects qui constituent l’essence de l’identité grecque ancienne. 



Animation de l’exposition Athènes, Cronenbourg, 2018.
Crédits photos : Coline Gutter



Un programme culturel, élaboré en collaboration avec les associations et commerces locaux ainsi que les habitants du quartier, accompagnera l’exposition et permettra aux habitants d’en apprendre davantage lors de visites guidées ou d’événements ponctuels. Bien sûr, l’actualité sanitaire de l’automne 2020 jouera un rôle important dans cette conception.



©Coline Gutter


" Atelier Pandore ", atelier de valorisation du patrimoine, a pour but de démocratiser la culture en amenant les œuvres de musée dans l’espace public, au plus près des habitants, grâce aux nouveaux outils qu’il développe, comme la " Boîte de Pandore ".

Il s’associe au Groupe Boulle et à des artistes locaux pour proposer aux habitants du quartier Danube, une exposition d’un genre nouveau, les prenant par la main pour les emmener sur les traces d’Hérodote, le premier historien connu.

Pour en savoir plus :

Atelier Pandore

Stationnement : pourquoi tant de violence ?



Le stationnement à Strasbourg est un sujet sensible. Dans le débat sur la place de la voiture en ville, élus et une majorité d’habitants ne sont pas d’accord. Et tous ont de bonnes raisons d’agir comme ils le font. Alors, comment résoudre l’équation ? 

J’ai vu deux automobilistes sortir de leur véhicule, et en venir aux mains pour prendre une place de stationnement au pied de leur immeuble ” dit, atterrée, une habitante d’un écoquartier de Strasbourg. Pourquoi tant de violence ?

L’Eurométropole de Strasbourg, comme la plupart des villes européennes, réduit la place de la voiture pour des raisons de santé environnementale et d’émissions de gaz à effet de serre.

Mais ce n’est pas si simple : notre attachement à la voiture est tenace.  

Témoin, un habitant d’un autre quartier : “ Je travaille dur toute la journée, je paye mes impôts, j’ai droit à un stationnement devant chez moi ”.

Et notre mode de vie nous incite à un usage exclusif de la voiture pour être à l’heure au boulot, emmener les enfants à l’école et à leurs activités, faire ses courses entre les deux... 

Pourtant chacun admet que ce n’est pas tenable. Les embouteillages monstres, le réchauffement climatique, les maladies respiratoires, le stress ne sont pas un progrès.  

Comment faire pour changer nos comportements, réorganiser nos vies,  trouver des  solutions durables ?  

Pour notre nouveau quartier, voici trois clés pour une transition apaisée. 

Anticiper : le stationnement sera de plus en plus contraint. Trouvons des solutions avant de se prendre des prunes et des coups. 

Se parler : partager ses difficultés ensemble permet de trouver des solutions avant de se fâcher : covoiturer, se garer plus loin, partager un véhicule, un parking, s’arranger avec son employeur. Et si faire autrement coûtait moins cher ? 

Personnaliser : il y a autant de solutions que de situations. Une personne âgée n’a pas les mêmes besoins qu’un étudiant. Une femme seule avec enfant n’a pas les mêmes contraintes qu’un jeune couple.

Rester libre sans détruire notre futur est possible avec un dialogue apaisé. C’est vrai pour l’énergie, l’alimentation, la santé... et le stationnement. Alors, on commence quand ?

Une nouvelle station de mesure de la qualité de l'air sur l’écoquartier

L’écoquartier Danube a accueilli fin 2019 une station mesurant la pollution atmosphérique, auparavant située dans le quartier Neudorf, et représentative des niveaux de concentrations à l’est de Strasbourg.

En effet, ATMO Grand Est, organisme chargé de la surveillance de la qualité de l’air, a conduit des campagnes de mesures en 2016 et 2017 illustrant l’intérêt d’une mesure pérenne en proximité de l’avenue du Rhin, et plus particulièrement dans la cour de l’école Solange Fernex. 


Après plusieurs mois de mesures et de comparaison avec d’autres stations urbaines de l’EMS, les résultats mettent en évidence que les concentrations en particules PM101 et dioxyde d’azote (NO2) mesurées sur cette nouvelle station sont significativement supérieures à celles de Neudorf.

On note une influence du trafic routier sur les concentrations en NO2 et une influence probable des travaux de construction sur les concentrations en PM10.  

Les niveaux mesurés dans la cour de l’école restent inférieurs à ceux mesurés sur des stations de typologie trafic. 


1 Les PM10 sont les particules dont le diamètre moyen est inférieur à 10 µm, environ 5 à 7 fois plus petit que le diamètre d’un cheveu.

Site web: atmo-grandest.eu/

Je réutilise le marc de café

Vous buvez du café chaque matin et jetez le marc de café ? Stop !

Le marc de café est un trésor, qui a bien des utilités une fois votre délicieux café dégusté. 


     ©Photo sharshonm


ConsoGlobe a publié une liste de 17 astuces pour réutiliser le marc de café : 6 astuces beauté  et 11 astuces jardin et maison. 

Secrets de beauté 

Le marc de café possède des propriétés drainantes, anticellulite et un effet gommant. 

Pour un gommage ultra-gourmand, mélanger 2 cuillères à soupe de marc de café avec une grosse cuillère à soupe d’huile de coco.

Ce gommage est d’une simplicité extrême et vous n’achèterez plus ceux du commerce après y avoir goutté. 

Pour des cheveux foncés plus brillants, après votre shampoing habituel, frottez le marc de café sur les cheveux mouillés et rincez. Ils seront d’une brillance étonnante !  

En revanche cette astuce n’est pas à tester pour les blondes ! 

Astuces jardin et maison 

Pour déboucher les tuyaux, disposer régulièrement une cuillère à soupe de marc de café dans vos tuyaux, mélangée à un peu d’eau tiède.

Le marc de café empêche ainsi la formation de mauvaises odeurs et les dépôts de graisses. 

Pour lutter contre les mauvaises odeurs, disposer une coupelle de marc de café dans le réfrigérateur, les placards, la buanderie… Cela devrait absorber les mauvaises odeurs.

Le marc de café peut également s’utiliser comme engrais naturel au pied de vos plantes. Cependant, il doit être bien sec, en poudre et utilisé avec parcimonie. 

Il ne reste plus qu’à vous faire un bon café en réfléchissant à toutes les possibilités ! 

COVID 19

" La liberté avec laquelle nous passons le temps, nous mouvant d'un lieu à l'autre, d'une rencontre à la prochaine, nous soutient dans le temps, parce qu'elle donne forme au cours de la vie.        

Mais pour peu que ces rapports soient perturbés, pour peu que ce secours soit compromis et qu'au contraire tout s'avère menaçant, que les lieux visités donc, les êtres croisés, nos repères familiers soient hantés par le spectre d'une violence possible qui pourrait faire irruption, sans prévenir, la vie devient invivable ". 

Marc Crépon- philosophe
Libération, 19-10-2015 


Écrits après l’attentat du Bataclan, ces mots ont résonné plus fort que jamais au lendemain de l’allocution présidentielle du 16 mars, sur la propagation planétaire du coronavirus, nous intimant le confinement sans jamais en prononcer le mot. Réveillée le lendemain matin KO, j'ai été prise de  sanglots comme à l'annonce de la perte d'un être cher.

J'ai compris, dans le soleil précocement estival de l'après-midi, munie de ma carte d'identité et de l'attestation de déplacement, longeant le canal quai Dusuzeau et soudain saisie par la beauté du paysage paisible et bucolique de la marina, des forsythias en fleurs, que rien ne serait plus jamais comme avant.         

Et j’ai nourri cet espoir fou et nécessaire d’en sortir collectivement plus responsable, plus soucieux de la nature, des autres et de soi-même.


Véronique Ejnès